La parution, en 1806, de Zofloya a par conséquent provoqué un véritable scandale. Les héroïnes de Charlotte Dacre se montrent en effet manipulatrices et dominatrices, assumant leurs désirs et fantasmes sexuels, usant de violence, inversant, voire dépassant, les règles du genre.
Le fait que le roman soit l’œuvre d’une femme (Dacre écrit alors sous le pseudonyme de Rosa Matilda) ajoute à la réprobation générale. Malgré le soutien du poète Percy Shelley, l’époux de Mary, et de belles ventes, l’œuvre de Charlotte Dacre a été condamnée à l’oubli pendant près de deux siècles.
Il était donc temps de réhabiliter cet ouvrage insolite et novateur, incarnant un genre de féminisme avant l’heure.
360 pages – 8 €