Contre les Galiléens (Contra Galileos), par Julien l’Apostat (Flavius Claudius Iulianus)

6,00

Curieux destin que celui de Flavius Claudius Julianus, nommé César en Gaule à 24 ans en 355, puis proclamé empereur en 361 sous le nom de Julien II. Neveu de l’empereur Constantin qui, après avoir autorisé le christianisme, est le premier empereur romain à se convertir, Julien aurait pu renverser le cours de l’Histoire.

Âgé de six ans, il assiste au massacre de sa famille. Il passe sa jeunesse isolé dans une forteresse d’Asie, avant d’être baptisé contre son gré (ce qui exclut, de fait, le crime d’apostasie dont on l’accusera à titre posthume). Grand lecteur, homme d’études, féru de philosophie grecque, il se voit cependant confié la lourde tâche de repousser les Alamans qui ont franchi les frontières de la Gaule. Il s’avère un remarquable stratège, proche de ses hommes, ainsi qu’un excellent administrateur, sage et intègre. Poussé par ses Légions, il se proclame empereur, titre officialisé par son cousin, Constance II, sur son lit de mort.

Celui que l’on surnomme alors Julien le Philosophe entreprend une réhabilitation en règle du paganisme contre le christianisme. Il chasse de son entourage les fonctionnaires chrétiens, relève les temples païens, et tente d’organiser un clergé sur le modèle de celui des Chrétiens. Il n’entend pas recourir aux persécutions de jadis, souhaitant instaurer une véritable liberté de culte – il prêtera notamment une attention particulière et bienveillante au judaïsme, en entreprenant la reconstruction du Temple de Jérusalem. Il entend néanmoins redonner au paganisme sa primauté en tant que religion impériale. Durant son court règne, de nombreux chrétiens reviennent d’ailleurs à la foi païenne de leurs ancêtres.

Il meurt en 363, lors de la bataille de Ctésiphon contre les Sassanides, abattu, selon certaines sources, par un soldat chrétien. Sa mort sonne le glas de sa tentative de réaction religieuse. Sévèrement condamné par l’historiographie chrétienne, il hérite du surnom d’Apostat. Son personnage a positivement fasciné les humanistes comme Montaigne et La Boétie, et plus tard les Lumières, Voltaire au premier chef.

Contre les Galiléens est un essai anti-chrétien. Comme tous les écrits de ce type, il a subi les foudres des clercs, et les exemplaires manuscrits ont presque tous été détruits. Ce texte rare et longtemps introuvable, mi-traité théologique, mi-pamphlet, apparait aujourd’hui comme un condensé de la pensée de l’empereur qui tenta de restaurer le paganisme, face à un christianisme conquérant mais encore fragile.

Format A5, 50 pages, 6 euros

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